LFB : 2012/2013.

C’est une équipe de Mondeville très diminuée qui va accueillir l’Union Hainaut, demain soir, pour le dernier match de LFB avant la trêve de Noël.

En effet, touchée par une fracture à la pommette, mercredi dernier en Euroligue, la Malienne Naignouma Coulibaly (1m91, 1989) va devoir se faire opérer et sera absente six semaines.
Si l’indisponibilité de son pivot devait s’éterniser au-delà des 6 semaines, Hervé Coudray pourrait faire appel à un joker médical : « On va y réfléchir », assure le coach.

Touchée par un deuil familial, Kadidia Minté (1m87, 1991) ne pourra pas non plus tenir sa place.

Les coups durs s’enchaînent pour l’USO Mondeville, déjà privé de Gandega et Konaté.

C’est donc sans Gandega, Konaté, Coulibaly et Minte qu’Hervé Coudray va devoir composer.
Autant dire que les jeunes vont être sollicitées et que Le Hainaut a une bonne chance de faire la passe de deux !

Alors qu’elle avait initialement indiqué qu’elle serait de retour début janvier à cause d’un kyste au mollet, Audrey Sauret sera finalement présente demain soir contre Arras pour le dernier match de l’année civile a-t-elle annoncé dans la journée sur twitter. Très bonne nouvelle pour Laurent Buffard qui pourra compter sur l’expérience de sa meneuse afin de tenter de bien terminer avant la trêve de Noël.

Comme je l'indiquais lundi, https://basquetebol-saulzoir.forumactif.org/t464p210-lfb-2012-2013#2022 , une mise au point entre les dirigeants du LBF, le coach et les joueuses, a eu lieu lundi soir.

Battu à Tarbes le week-end passé, le Lyon Basket Féminin (LBF) a fait preuve de suffisance.
Une attitude que n'ont pas du tout appréciée les dirigeants lyonnais et le coach Laurent Buffard.
Ce dernier l'a fait savoir à ses joueuses, à quelques heures de la rencontre face à Arras, au cours de laquelle
une réaction de ses joueuses est attendue.
« Je n’ai pas senti une équipe mobilisée et, outre le résultat, c’est surtout le comportement de certaines joueuses qui ne m’a pas plu. Être joueuse, ce n’est pas seulement aller prendre son chèque à la fin du mois.
A Tarbes, j’ai l’impression qu’une seule équipe avait envie. Ce n’est pas tolérable et les filles doivent se rendre compte de la chance qu’elles ont de faire ce métier formidable ! ».

Le message a la mérite d’être clair. Car le coach lyonnais, dont l’équipe est actuellement quatrième, ne veut pas gâcher ses chances de décrocher une place en coupe d'Europe.
« J’ai poussé un coup de gueule après le match et un autre lundi soir. Je veux une prise de conscience, sinon nous allons nous mettre en danger ! »

Recrutée à la fin novembre pour remplacer Audrey Sauret le temps de son absence, Bernadette Nemeth ne rejouera plus avec Lyon (LFB).
La Hongroise est blessée au pouce.
Elle a tourné à 1,5 points et 0,9 rebond de moyenne en LFB avec le Lyon Basket Féminin.

C'est la période des mises au point en LFB, avant celle de fêtes de fin d'année !
Après celle du LBF, intervenue lundi, c'est Emmanuel Coeuret, le coach du Nantes-Rezé Basket qui, hier en conférence de presse avant le déplacement à Aix de ce soir, a expliqué avoir remis les points sur les « i » à la suite de la défaite du NRB à Charleville-Mézières, dimanche après-midi.
VOIR ICI => http://videos.ouest-france.fr/video/b894e32fdc1s.html

Pour cette dernière journée de l’année, Mondeville et Arras étant exempts, seul Bourges jouera.
Le Spartak d’Isa Yacoubou sera l’adversaire des berruyères dans un match aux allures de rachat pour l’une et l’autre des deux équipes. En clair, ça sent la poudre !


Groupe A :
. Tarsus vs Rivas-Ecopolis : 62-74 (aller Rivas-Ecopolis 79-48 Tarsus)

. Bourges vs Spartak : 77-72 (aller Spartak 84-62 Bourges)
Emmené par son trio Céline Dumerc (21 pts, 3 rbds, 4 pds, 3 int), Cathy Joens (26 pts, 2 rbds) et Endy Myiem (18 pts, 7 rbds), Bourges Basket réalise une grosse partie et s’impose face au grand Spartak Moscou rejoignant ainsi les Russes à la première place du classement de la poule A.

. Le 20/12 Györ vs Cracovie (aller Cracovie 62-67 Györ)

Exempt : Brno

Les coéquipières de Céline Dumerc abordaient ce choc après deux défaites consécutives, l’une mercredi dernier à Cracovie et l’autre dimanche face au Hainaut.
Si la première n’était pas inquiétante en soi, la deuxième, qui ne souffre d’aucune ambiguïté l’est d’avantage.
Cette défaite met effectivement Bourges à 3 points de Montpellier, autant dire un Gouffre !
Les raisons pour expliquer ces faux-pas sont multiples : fatigues de certaines joueuses, un effectif qui n’a pas été épargné par les blessures dont récemment celle deFrida Eldebrink, etc.
Le Champion vascille mais n’est pas encore KO !
L’adversaire du soir n’était pas non plus au meilleur de sa forme.
Le Spartak Moscou de Yacoubou, Dupree, Augustus, Hammon, Aguilar, Vieru, Kuzina, Petrovic and co. pointe seulement à la 5ème place de la Première Ligue Russe, avec trois défaites en huit rencontres, dont la dernière le week-end dernier contre le Dynamo Kursk : 76-55.
Face à une équipe de Moscou remontée, il fallait un grand Bourges pour l’emporter.
Dans un tel contexte l’appui du public berruyer a été déterminant pour finir l’année en beauté.
Cette rencontre a permis aux supporters de revoir l’ex-sociétaire du club, Sonja ‘Junior’ Petrovic et la vice-championne olympique française Isabelle Yacoubou.


Groupe B :
. Târgoviște – Fenerbahçe : 60-89 (aller Fenerbahçe 73-48 Târgoviște)
. Sopron – Košice : 64-69 (aller Košice 89-78 Sopron)
. Orenbourg – Schio : 65-61 (aller Schio 72-64 Orenbourg)

Exempt : Arras


Groupe C :
. Zagreb – Ekaterinbourg : 70-101 (aller Ekaterinbourg 83-77 Zagreb)
. Prague – Galatasaray : 52-66 (aller Galatasaray 58-56 Prague)
. Polkowice – Salamanque : 74-63 (aller Salamanque 59-68 Polkowice)

Exempt : Mondeville

La Biélorusse Tatsiana Likhtarovich (1m80, 1988) a indiqué à la presse de son pays (relayée par lovewomensbasketball) qu’elle prenait la direction d’Arras, pour le reste de la saison. Elle remplace Radoslava Bachvarova.
Elle a débuté la saison du côté de l’Horizont Minsk, club avec lequel elle a disputé l’Eurocoupe (13,5 pts, 3,7 rbds, 3,2 pds) et a été éliminée en 8ème de finale par l’Union Hainaut (12 points inscrits à l’aller, 17 au retour).
Dans le championnat biélorusse, elle tournait à 14,8 points, 3,8 passes décisives et 3,5 rebonds.
Athlétique et très énergique, elle devrait apporter son scoring au club d’Arras qui se bat actuellement pour éviter la relégation en Ligue Féminine.

Les Hennuyères ont confirmé leur regain de forme avec une victoire à Mondeville (affaibli par l'absence de 4 joueuses) mercredi soir lors de la 14ème journée de championnat.
Laura Garcia a porté son équipe avec 23 points et 12 rebonds.

Le derby du Sud-Ouest est revenu à Tarbes, qui, grâce à ce succès, équilibre son bilan et remonte au classement.

Les Déferlantes de Nantes Rezé ont retrouvé des couleurs en Provence.
Gunta Basko (24pts, 11rbds, 5pds) a été l'atout numéro 1 du NRB face au Pays d'Aix, qui continue de chuter dans la hiérarchie.

En lutte pour le maintien, Villeneuve d'Ascq est allé s'imposer sur le parquet de Charleville-Mézières.
La jeune belge Emma Meesseman a fait des dégâts dans la peinture ardennaise (24pts et 9rbds).

En haut de tableau, Lyon a pris la deuxième place après avoir battu Arras.
Les filles de Laurent Buffard vont passer les fêtes au chaud.

Ce ne sera pas le cas des Demoiselles, 13èmes, qui voient revenir Hainaut Basket à leur hauteur.

Enfin Lattes Montpellier n'a pas tremblé à Toulouse pour consolider sa place de leader.

Bourges, qui jouait en Euroligue, affrontera Perpignan le 13 février.
Les Berruyères ont dominé le grand Spartak Moscou 77-72 grâce à une Cathy Joens retrouvée (26pts) et une Céline Dumerc en forme Olympique (21pts).

Mercredi 13 février 2013 à 20h
. Perpignan - Bourges

Dimanche dernier, sur le parquet du Hainaut, Bourges avait dû s'incliner.
Battu pour la quatrième fois en treize journées de LFB, le champion ne règne pas sur le territoire national.
Pour évoquer cette nouvelle défaite, Valérie Garnier a parlé de « non-match » dans les colonnes du Berry Républicain, ajoutant que son équipe devait s'habituer à porter ce costume d'équipe à battre en LFB, et qu'une discussion s'était tenue après ce revers. « On a un petit problème mental. Il faut accepter d'être Bourges, champion de France en titre. (...) Chacun a fait son autocritique avec franchise. »

Est-ce que cette discussion a libéré les esprits ? Est-ce qu'en EuroLigue, les championnes de France évoluent avec moins de pression ?
En tout cas, Bourges a signé ce mercredi une performance référence en domptant le Sparta&K Moscou, 77-72. L'armada russe, menée par Seimone Augustus (20 points et 4 rebonds), Isabelle Yacoubou (16 points et 7 rebonds), Candice Dupree (10 points et 4 rebonds) était pourtant en tête de 9 points à 8 minutes de la fin.
Mais Bourges est revenu peu à peu sous l'impulsion de Céline Dumerc.
La meneuse internationale a marqué 13 points dans cet ultime quart.
Surtout, en 1'15 minute, elle fit passer le score de 65-68 à 73-70 en marquant 8 points (avec deux tirs primés).
Elle a terminé avec 21 points à 8/15 (dont 5/67 à trois-points), 3 rebonds et 3 passes.

Outre le coup de chaud de sa patronne dans le money-time, Bourges a pu compter sur deux autres filles irrésistibles offensivement : Cathy Joens et Endy Miyem.
La première a inscrit 26 points à 8/12, la seconde a totalisé 18 points à 8/11 et 7 rebonds.
Le trio Joens-Dumerc-Miyem a inscrit 65 des 77 berruyers.
« Je ne suis pas surprise par notre réaction après notre pauvre performance contre le Hainaut. J'étais à peu près sûre que nous allions bien jouer. Nous avons mis beaucoup d'énergie et de passion », a réagi Dumerc.

Avec ce résultat, en haut du groupe A, le Spartak et Bourges alignent le même bilan de 6v-2d, le club russe restant premier car l'ayant emporté de 22 points au match aller.

Arrivée il y a un mois et demi en tant que joker médical de Lauren Ervin, Kim Smith a joué son dernier match avec Tarbes mercredi soir face à Basket Landes annonce le TGB.
L’internationale canadienne est contrainte de retourner au Canada pour faire soigner un pied qui la fait souffrir depuis quelque temps.
Cette blessure pourrait même la forcer à mettre un terme à sa carrière.
En 7 rencontres de LFB sous la direction de Cyril Sicsic, elle a tourné à 12,7 points et 6,9 rebonds pour 15,1 d’évaluation.

Mercredi soir, le Bourges Basket de Céline Dumerc s’est imposé de cinq points (77-72) au Prado face au grand Spartak Moscou. Cette victoire permet aux berruyères de revenir à hauteur des Russes (avec le point-average en moins) en tête du classement du groupe A de l’Euroleague féminine.

Si pour beaucoup c’est une réelle performance, voire un exploit de battre les Dupree, Augustus, Yacoubou, Hammon et compagnie, pour l’internationale française cela ne tient pas du miracle.
« Je ne suis pas étonnée, explique-t-elle au Berry Républicain. On l’a fait tellement de fois… Quand on signe une contre-performance, on réagit. C’était écrit d’avance qu’on ferait un bon match ! »

Après avoir perdu le week-end dernier chez la lanterne rouge de Ligue Féminine, Bourges s’est ressaisi au meilleur moment. Céline Dumerc explique quelles ont été les clés de la rencontre.
« On a réussi à faire déjouer Moscou. Ça met du baume au cœur, notamment pour notre public qui était resté sur le résultat du Hainaut. On a montré qu’on était là, qu’on mouillait le maillot. On a su élever notre niveau de jeu. Au lieu de se relâcher chacune à notre tour, on a su, toutes, faire le moins d’erreurs possible. On s’est aidées mutuellement ! »

Olivier Hirsch n’entraînera pas Poligny (NM2) comme annoncé au début du mois.
L’ancien entraîneur de Bourges et Mondeville (LFB), vu à Le Puy (NM1) ces deux dernières saisons, a signé à
l’Union Dax-Gamarde où il remplacera Fred Lanave à partir du 29 décembre.
L’UDG est actuellement 13ème de la poule B de Nationale 2 masculine.

Amateur passionné de basket féminin j'apprécie depuis le début votre (ton) remarquable travail et sa très grande qualité rédactionnelle (ce qui hélas est de plus en plus rare...) !
Je souhaitais depuis longtemps vous (te) féliciter chaleureusement, ce que je fais aujourd'hui avec l'espoir que tu continues longtemps à nous enchanter !
Merci encore, Patou !
Bonnes et joyeuses fêtes !

Tout juste réélu à la tête de la FFBB (avec 98,49 % des voix), Jean-Pierre Siutat était de passage dans les Pyrénées-Orientales le samedi 15 décembre dernier.
Une journée bien remplie pour l'ancien entraîneur de Tarbes (élu meilleur coach de LFB en 1993) qui a profité de sa présence en Roussillon pour assister à la victoire de Perpignan contre Mondeville en Ligue féminine (66-55) et remettre à Pauline Lo, la capitaine de la formation catalane, une médaille d'or comme récompense du titre de champion de France de Ligue 2 décroché l'an dernier par le Perpignan Basket.
Mais le déplacement de Siutat en Catalogne était surtout l'occasion pour l'ancien président de la Ligue féminine de rencontrer les membres du comité de basket des Pyrénées-Orientales et sa nouvelle présidente Agnès Bled.
" Nous lui avons présenté l'ensemble des membres du comité directeur du comité départemental et l'organisation que nous avons adoptée et qui ressemble beaucoup à ce qui se fait à la Fédé ", explique l'ancienne joueuse de Perpignan.
" Puis les présidents de clubs ont pu profiter de sa présence pour échanger avec lui et exposer leur problème ".
Dont la disparition de la troisième année Cadets-Cadettes, niveau désormais appelé U15, qui entraîne une chute du nombre de licenciés dans les petits comités.
C'est notamment le cas dans les P.O. où beaucoup de jeunes de 17 ou 18 ans quittent le département afin de poursuivre leurs études ailleurs.
" On a un trou générationnel qui nous empêche de créer un championnat U17 et c'est compliqué pour certains jeunes de jouer de suite en Senior et on perd des licenciés ".
Jean-Pierre Siutat a également présenté les axes forts de son mandat pour les quatre ans à venir :
mettre les joueurs au centre de l'activité en faisant des championnats qui correspondent à leur niveau, faire du basket un sport-santé, créer une formation adaptée afin que tous les acteurs de l'activité (arbitres, OTM, entraîneurs...) puissent travailler ensemble, et la création d'un championnat de 3 contre 3 qui irait de mai en septembre.
" Je tiens à dire que c'est un homme de terrain qui connaît l'activité ", souligne Agnès Bled.
" Il a promis de revenir avant d'insister sur sa volonté de mettre à disposition des membres de la fédé pour venir en aide aux comités départementaux voire aux ligues à mettre en œuvre des actions impulsées par la fédé ".
Les présidents de clubs catalans, Agnès Bled ainsi que Jacques Astrou, président de la Ligue régionale, ont rencontré Jean-Pierre Siutat à la Maison des sports.

« J’ai vu des coachs pleurer, se dire qu’ils étaient nuls ! »

N’avez-vous pas l’impression que l’Insep, comme le sport français, défend le culte de la performance ?
L’objectif d’une institution comme l’Insep reste de former des champions olympiques. Mais ce que nous vivons sur le terrain, ce sont d’abord de vraies aventures humaines.
Évidemment qu’il y a des problèmes à l’Insep, mais de là à dire que les entraîneurs n’ont en tête que les médailles, c’est faux.
J’ai vu des coachs pleurer parce que leur athlète n’était pas bien ou parce qu’il était blessé.
Ils se disent : « Qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi est-il blessé ? »
J’ai entendu des entraîneurs dire qu’ils avaient été nuls.
Quand il y a des conflits entraîneurs-athlètes, les entraîneurs ne sont pas bien et les athlètes non plus !

Beaucoup de sportifs parlent de « sacrifice » pour évoquer leur carrière…
C’est vrai que l’on entend parfois ce mot-là.
Des athlètes vivent des situations de frustration réelle et objective. Ils ont aussi des besoins et des désirs.
Lors de périodes de doute, ils se demandent si tout ça vaut le coup.

Mais ne faut-il pas accepter de faire temporairement le deuil de certaines envies pour accéder à quelque chose de passionnant et fascinant ?
Une athlète qui ne s’est pas qualifiée pour les Jeux olympiques m’a demandé si ça valait la peine qu’elle reparte pour quatre ans, sans avoir l’assurance de participer aux Jeux en 2016.
Je lui ai répondu qu’elle avait raison de se poser cette question mais qu’elle n’aurait jamais la réponse.
J’aimerais bien la lui donner, mais je ne l’ai pas !

L’interrogation doit donc plutôt être : suis-je prête à m’engager, avec tout ce qu’il y a derrière ce mot-là, pour quatre nouvelles années ?
Le haut niveau n’autorise pas de positionnements en demi-teinte.
Le soutien de la famille est aussi essentiel.
Pour la plupart, elles sont issues de famille de sportifs ou, en tout cas, ayant une culture sportive.
S’il n’y a pas de soutien, c’est difficile à gérer.

Existe-t-il des personnalités qui ne sont pas faites pour la performance ou qui ne sont pas capables d’assumer le succès ?
Un sportif peut parfois atteindre ses propres limites. Il m’est arrivé d’entendre : « Finalement, le sport de haut niveau, ce n’est pas ça que je veux. J’ai perdu le plaisir ! »
La passion peut parfois se révéler dévorante. A l’Insep, nous ne sommes pas au foot !
Peu de sportifs gagnent de grosses sommes d’argent. S’ils restent, c’est uniquement parce qu’ils sont des amoureux de sport !
Du coup, en cas de défaillance, ils peuvent se retrouver dans des situations très culpabilisantes parce qu’ils ont l’impression de ne pas avoir le droit à l’erreur.
Le sport, ce sont des victoires, mais aussi des échecs, de grosses déceptions à encaisser !

On rencontre pas mal d’exemples d’athlètes ayant mis fin à leur carrière très tôt. Etes-vous confrontée à la perte du plaisir chez les sportifs ?
Le plaisir est à l’origine de tout. C’est ce qui fait qu’un sportif devient un athlète de haut niveau.
Cette émotion est essentielle car elle est le moteur de sa motivation.
Tout à l’heure, je discutais avec un athlète qui a décidé d’arrêter sa carrière.
Il m’a dit : « Je ne ressentirai plus jamais ces sensations-là, ce sentiment de réaliser quelque chose d’exceptionnel ! »
Et c’est vrai. Les champions sont comme nous. Nous ne pouvons plus avoir 20 ans, et eux non plus !
D’ailleurs, avoir plusieurs fois 20 ans dans sa vie, est-ce si intéressant que cela ?

L’obsession de la performance est inhérente au sport de haut niveau. Ne risque-t-elle pas d’être déportée vers d’autres aspects de la vie à la fin d’une carrière ?
C’est ce qu’on entend souvent mais je n’ai pas vu beaucoup d’« addicts » à l’Insep.
Ça existe bien sûr, mais plus l’arrêt de carrière est préparé, moins on a de soucis.

Dans son bureau, elle a vu défiler des centaines de sportifs de haut niveau. Elle a écouté leurs doutes et essayé de comprendre leur fonctionnement.
Meriem Salmi est psychologue clinicienne à l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (Insep) depuis douze ans.
La plupart des médaillés français aux Jeux olympiques de Londres sont issus de ce centre d’excellence.
Avant cela, celle qui a toujours évolué dans le milieu sportif s’est aussi occupée d’adolescents en difficulté, en prison et dans des quartiers de Seine-Saint-Denis.
Elle a aussi dirigé des centres de soins en addictologie à Paris.
Son expérience et sa connaissance des champions offrent une plongée passionnante dans leurs pensées.

« La quête de performance, on peut y laisser sa peau ! »
« Les jeunes sportifs aujourd’hui sont plus alertes, plus ouverts ! »

Après douze années passées à l’Insep, pensez-vous que les champions sont des gens comme les autres ?
Le sport, c’est un monde particulier, le temps y est réduit et instantané.
Nous sommes dans le monde de la performance et de l’action.
Aller toujours chercher plus haut, plus vite et plus fort [la devise olympique, ndlr] est une philosophie qui est largement ancrée.
C’est une logique d’élite, non pas intellectuelle mais sportive.
Avec du coup, des comportements d’élite, ce qui nécessite beaucoup d’intelligence.
Ils ne peuvent pas se permettre d’être idiots. Ils le paieraient tout de suite extrêmement cher !

L’opinion publique n’associe pourtant pas souvent sportif de haut niveau et intelligence…
On commence à s’intéresser aujourd’hui à d’autres formes d’intelligence que celle liée à l’intellectuel.
Il y a aussi l’intelligence émotionnelle, la capacité d’adaptation à un environnement au sens large du terme.
Les sportifs de haut niveau sont en permanence en train de s’adapter : à l’entraînement, en compétition, à la vie en général.
C’est être intelligent que d'être capable d’apprendre et de s’adapter en permanence !
En plus de s’entraîner physiquement, le sportif de haut niveau doit aussi se préparer psychologiquement à dépasser des situations extrêmement dures.
Il doit apprendre à aller plus loin et être capable de se remettre en question, sans lâcher prise lorsqu’il est en difficulté.
Et l’apprentissage est toujours une période de malaise : lorsqu’on apprend quelque chose, il y a un toujours un moment où on ne sait pas faire.
Ces athlètes acceptent cette situation parce qu’ils savent qu’ils vont la dépasser.

Quelle est la différence entre un excellent athlète et un champion ?
Même si ce n’est pas encore validé scientifiquement, je crois qu’il existe une différence « psychologique » entre sportifs de haut niveau et de très haut niveau.
Les champions apprennent extrêmement vite.
Ils sont capables de mettre immédiatement en application ce qu’on leur dit.
C’est une intelligence démultipliée, liée à la perception.
Certains athlètes qui viennent dans ce bureau me scotchent !
Au bout de deux ou trois rendez-vous, ils finissent toutes mes phrases. C’est impressionnant !

Pas mal de champions viennent de milieux relativement défavorisés…?
Rares sont ceux qui s’en sortent après des parcours très difficiles, voire dramatiques.
Ceux qui s’en sortent sont des gens exceptionnels et le sport ouvre sur la résilience.
Il faut le rappeler car on entend souvent la phrase : « Prendre des coups, ça rend plus fort ! »
C’est faux ! Il n’y a que les gens qui n’ont pas pris de coups qui disent cela !
Parce que la plupart ne s’en sortent pas !

Vous venez d’évoquer tout ce que les sportifs de haut niveau ont en plus que les autres. Mais quel est le revers de la médaille ?
Se confronter à la difficulté pratiquement tous les jours, avec deux entraînements quotidiens et des études à suivre en parallèle, c’est difficile !
Surtout lorsqu’on doit, en plus, gérer l’éloignement familial, les contre-performances, les blessures graves, les moments où on ne trouve tout simplement pas de solution…
La quête de la performance peut devenir une obsession.
Il faut être bien accompagné pour ne pas y laisser sa peau.
Mon travail est d’aider les athlètes à prendre de la distance, de les empêcher de se laisser happer.
Bien sûr qu’il y a de la souffrance, des cas de dépression, des troubles psychopathologiques.
Mais ce n’est pas le sport qui crée la pathologie.
C’est un sportif, un contexte, une rencontre.
Le sport en lui-même, je ne vois pas comment il pourrait la créer !

Les sportifs de haut niveau sont-ils plus en souffrance que le reste de la population ?
Il faut être prudent, nous n’avons pas aujourd’hui les éléments scientifiques pour répondre à cette question.
J’ai participé une fois à un colloque avec un psychiatre qui travaillait avec des étudiants de grandes écoles.
J’ai fait mon intervention et il m’a soufflé qu’il allait dire les mêmes choses que moi !
Nous avons, tous les deux, à faire à des populations d’élite.
La concurrence et le rythme sont effrénés !
Les sportifs de haut niveau sont sans cesse en déplacement et doivent encaisser des compétitions à répétition.
Cette situation amènera évidement des situations anxiogènes qui peuvent déclencher de réelles souffrances.
Mais il y a aussi plus de bonheur.
Les champions ne sont pas des masos.
S’ils font du sport, c’est parce qu’ils vivent des moments de joie intense.
Et ce n’est pas le cas pour tout le monde !

Au terme d’une assemblée générale qui s'est déroulée à Kuala Lumpur (Malaisie), la FIBA d’Yvan Mainini a décidé de bouleverser son calendrier.
Si la FIBA Basketball World Cup espagnole se déroulera bien en 2014, la prochaine édition aura quant à elle lieu en 2019.
Un changement majeur, même si la compétition continuera à avoir lieu tous les quatre ans par la suite.
De plus, à compter de 2019, 32 nations y participeront .

Les qualifications pour la Coupe du Monde de 2019 prendront place entre novembre 2017 et février 2019.
Le procédé exact n’a pas encore été voté mais, selon toutes vraisemblances, les équipes nationales devraient être réparties en deux divisions (A et B) où des montées et des relégations seront possibles.

Deuxième changement, à partir de 2017, le championnat d’Europe des Nations et les autres compétitions continentales auront lieu tous les quatre ans (2017, 2021, 2025), contre deux actuellement.

Troisièmement, le format qualificatif pour les JO va changer.
Si rien ne va évoluer pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016, les tickets qualificatifs pour l’édition 2020 seront attribués au terme de la FIBA Basketball World Cup de 2019 et de quatre tournois à répartition géographique.
Le procédé sera identique pour les Jeux de 2024.

Enfin, l’Asie et l’Océanie verront leur zone fusionner pour la FIBA World Cup, même si ce ne sera pas le cas pour la campagne qualificative pour les Jeux Olympiques.

Info : Le match Perpignan - Le Hainaut aura lieu le samedi 05 janvier à 21h00.

Le Tarbes Gespe Bigorre vient d’annoncer sur son site internet la signature de l’arrière Kristen Mc.Carthy (22 ans, 1,82m) à la suite au départ de Kimberley Smith, repartie au Canada pour soigner ses douleurs au pied.
La nouvelle venue, sortie de l’université de Temple en 2012, est réputée pour ses talents de scoreuse.
Ayant décroché de nombreuses distinctions lors de sa carrière universitaire, l’Américaine a bouclé son cursus avec 12,4 points à 39,2% dont 31,7% à 3 points, 5,4 rebonds et 1,8 passes de moyenne en 129 matchs universitaires.
Alors qu’elle avait commencé la saison en Italie, dans le club de l'Atletico Romagna où elle était à 10,3 points et 5,6 rebonds, Mc.Carthy va apporter tout son punch aux Tarbaises, tandis que Lauren Ervin souffre toujours du genou.