Basquetebol Saulzoir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Juliette Delaune est partie à la conquête du Canada !

Aller en bas

Juliette Delaune est partie à la conquête du Canada ! Empty Juliette Delaune est partie à la conquête du Canada !

Message  Patou Jeu 08 Nov 2012, 21:07

Après avoir joué pendant deux saisons au Stade Poitevin Basketball, en NF1, la jeune Juliette Delaune (21 ans) a décidé de traverser l’Atlantique, non pas pour aller jouer en NCAA mais au Canada en ITW dans l'une des plus grosses universités Québécoises.
Elle nous fait part de cette expérience et de ses futurs projets.

Peux-tu te présenter et revenir sur ton parcours depuis tes débuts ?
Je m’appelle Juliette Delaune, je viens d’avoir 21 ans et je suis joueuse de Basket à l’UQAM.
J’ai commencé le basket à l’âge de 5 ans au club de l’AS Monts, en Indre et Loire, dans lequel j’ai joué jusqu’à l’âge de 16 ans.
Ensuite j’ai intégré l’équipe du BVLU qui évoluait en 4ème division nationale (actuelle NF2), j’ai vécu la montée en Ligue 2 avec cette équipe qui est devenu le TVL, lors de la saison 2009/2010.
De 2010 à 2012, j’étais dans l’effectif du Stade Poitevin Basketball qui évoluait en NF1.
Ces deux années ont été plutôt dures à causes de plusieurs grosses blessures (rupture ligaments croisés – fracture de la cheville).
J’ai obtenu le bac ES et j’ai ensuite intégré la Fac des Sciences du Sport de Poitiers pendant trois ans, où j’ai obtenu ma licence staps mention "entraînement sportif".
Depuis octobre, j’étudie l’Anglais à l’UQAM afin de me perfectionner.


Quand as-tu pensé franchir l’Atlantique pour aller jouer au basket ?
L’idée de partir outre-Atlantique pour jouer au basket et progresser m’est venue il y a environ 2 ans, mais à l’époque je n’avais pas le niveau pour envisager cette aventure et il me manquait également le mental.
C’était surtout un rêve !
Je n’avais pas pensé au Canada mais aux Etats-Unis, comme le font la plupart des jeunes qui veulent tenter une expérience à l'étranger.
Mais il n’y avait rien de concret c’était plus un rêve qu’un objectif car il fallait trouver la bonne université, pouvoir supporter tous les frais de scolarité et de logement, ce qui me paraissait impossible à l’époque.


Quand cette opportunité s’est elle présentée ?
C’est lors de la saison dernière, lorsque Albena Branzova Dimitrova a pris les rênes de l’équipe féminine de basket de l’UQAM que j’ai eu cette opportunité. Je connaissais bien Albena car j’ai joué avec elle au TVL, je savais que je pouvais lui faire confiance lorsqu’elle m’a présenté son projet de me faire venir à l’UQAM.

As-tu hésité longtemps avant d’y aller ?
A vrai dire, je n’ai pas vraiment hésité !
La seule chose que je voulais faire avant de partir, c’était de terminer ma licence staps pour partir avec un diplôme en poche.
Mais j’avais tout de suite prévenu les coachs de Poitiers que j’avais un projet en cours et qu’il ne fallait donc pas compter sur moi pour la prochaine saison.
J’en ai parlé à mes parents qui étaient un peu réticents à l'idée de me laisser partir à 7 heures de vol de la maison.
Mais ils connaissaient Albena et ils avaient conscience que pour moi c’était une chance inouïe que de vivre ma passion 24h/24 et ils m’ont donc donné leur accord.
Tout mon entourage m’a également encouragé, en me disant que si je ne le faisait pas à 20 ans, je ne tenterai plus par la suite une telle aventure !


En arrivant, quels ont été les plus gros changements que tu as pu constater dans le basket comme dans les habitudes d’entraînements ?
Quand je suis arrivée, lors de la période de préparation physique j’ai pu observer que la dose d’entraînement physique est équivalente à la dose d’entraînement technique.
Ensuite, une routine d’entraînement est mise en place, avec le même échauffement et des exercices qui reviennent souvent afin de cadrer et structurer les pratiques de basketball. Le style de jeu change également, c’est un jeu libre, rapide, et surtout très physique !


La charge d’entraînement est-elle plus importante qu’en France ?
Elle est beaucoup plus importante !
Pour vous le prouver, voici ma semaine type d’entraînement :
. Lundi : 8h-9h Course et travail d’appuis et fractionné – 9h-10h Musculation – 17h-19h : Entraînement
. Mardi : 7h-9h Entraînement individuel - 17h-19h Entraînement - 19h-20h Musculation
. Mercredi : 8h-9h Course – 9h-11h : Entraînement
. Jeudi : 7h-9h : Entrainement individuel – 14h15-17h Entraînement - 17h-18h Musculation
. Vendredi : 17h-19h Entraînement
. Samedi : 9h30-11h30 Entraînement
J’ai facilement pris le rythme mais je n’arrive toujours pas à me faire aux entraînements à 7h du matin ! (sourire).


A quel niveau situerais-tu les joueuses de ton équipe ?
Pour comparer le niveau de l’équipe à une équipe en France, je dirais que du point de vue physique cela correspond à du haut de tableau de Ligue 2 !
Sur le plan technique, le jeu est moins cadré qu’en Europe et qu’en France donc il est difficile de faire des comparaisons.
C'est du jeu libre, d'un niveau NF1 voire Ligue 2.
Une chose est sûre, nous avons un bon groupe et nous pouvons faire de belles choses ensemble !


Quels sont tes objectifs individuels et collectifs pour cette saison ?
Sur le plan individuel, j’ai vraiment envie de progresser techniquement. On m’a toujours dit que j’étais combative et que c’était ma force, mais pour aller plus loin j’ai besoin d'avoir plus de bagage technique.
J’ai beaucoup progressé depuis que je suis arrivée, j’ai plus confiance en moi et je prends plus d’initiatives sur le terrain. Nous sommes 17 dans l’équipe, donc mon objectif principal est avant tout de montrer que j’ai ma place dans l’équipe et sur le terrain, et aussi de prouver à Albena qu’elle a eu raison de me prendre et de me faire confiance.
Collectivement, nous voulons gagner le championnat provincial.
Nous évoluons dans une petite ligue de 5 équipes et nous rencontrons chaque équipe 4 fois durant la saison.
Ensuite les 4 premières équipes se qualifient pour les play-offs.
Pour viser plus loin, nous voulons gagner le championnat canadien, surtout qu’un deal a été conclu avec la coach, et un cadeau nous attend en cas de victoire. Mais çà, ça reste secret ! (rires)


Vous êtes allés en Floride, peux-tu nous raconter cette expérience ?
Nous avons fait un voyage d’une semaine à Fort Lauderdale en Floride pour jouer contre des universités Américaines de différents niveaux.
Nous avons même joué contre la 13ème équipe des Etats-Unis ( NCAA division 1 : FIU ) !
Nous avons également affronté l’université de St-Thomas (division 2) et le college Broward.
Nous sommes reparties avec 2 défaites et une victoire mais au fil des matchs notre jeu été plus construit et nous corrigions nos erreurs.
Ce voyage a été vraiment enrichissant, surtout pour la cohésion du groupe.
Imaginez 17 filles vivant ensemble 24h/24 durant 7 jours ! Eh bien tout c’est très bien passé ! (sourire).
Depuis notre retour, il y a un réel changement sur le terrain : tout le monde se soutient, se corrige, s’encourage, et le jeu est beaucoup plus fluide.
Lors de notre voyage, nous avons été voir un match du Heat : énorme expérience ! C’était le premier match de NBA auquel j'assistais !
Nous avions prévu des activités de groupe et de cohésion mais la tempête Sandy a bouleversé notre programme car nous avons été bloquées par les inondations à la fin de notre séjour.
Mais cela restera un très beau souvenir !


Tu es étudiante, comment se passent tes études ? Comment est la vie de tous les jours sur le campus de l’UQAM ?
Pour cette année, j’effectue un certificat d’anglais.
Un certificat est un diplôme d’un an. Cela me permettait de ne pas m’engager à long terme avec l’université. Ce qui est différent de la France, c’est le fait de choisir un programme d’études, et en plus de choisir les cours auxquels on veut s’inscrire. On ne se retrouve donc jamais avec les même personnes d’un cours à un autre. J’ai la chance d’avoir une bourse et de ne pas avoir eu à assumer les frais de scolarité car ils sont vraiment élevés.
En revanche cette bourse couvre seulement les frais de scolarité. Il me fallait donc trouver un job étudiant afin de payer mon logement. Je travaille au centre sportif de l’UQAM deux fois par semaine au comptoir de prêt. C’est plutôt sympa, car ça me permet de faire pleins de rencontres et mon job n’est pas très compliqué, je dois distribuer le matériel sportif dont les gens ont besoin. Je travaille également à la ligue UQAMicale qui est une ligue de basket au sein de l’UQAM où tout étudiant peut venir pratiquer. C’est moi qui suis responsable de la table de marque avec une coéquipière. Ces petits jobs, les cours ainsi que le basket m’occupent bien la semaine, pas le temps de m’ennuyer !
Cette année je suis en résidence universitaire, niveau taille, c’est pas du luxe mais je suis sur le campus et j’ai tout a proximité, c’est donc pratique. Et en bonus : je suis juste à côté de la salle de basket, j’ai seulement un couloir de 3 mètres à franchir pour y être… Pratique pendant le grand froid qui m’attend cet hiver !


Combien de temps comtes-tu rester là bas ?
Je compte passer une maîtrise en kinésiologie, mais je ne sais pas encore si je le ferai à temps partiel ou à temps plein. Ce qui me ferait rester deux ans de plus ou quatre ans.
Nous avons 5 ans d’éligibilité pour être dans l’équipe universitaire, c’est à dire que je ne pourrai pas jouer plus de 5 ans au niveau universitaire.


- Tu penses déjà à ton retour en France, ce que tu aimerais faire, quel niveau tu vises ?
Beaucoup de personnes me disaient que je ne voudrais pas rentrer en France après avoir connu le Canada.
Il est encore trop tôt pour savoir ce que je ferai par la suite, mais mon objectif est avant tout de progresser au basket, pour pouvoir revenir en France et jouer à un haut-niveau.
J’ai l'objectif de revenir en france et d'évoluer en Ligue 2 et pourquoi pas Ligue Féminine…
Ma coach m’a dit que j’en avais tout à fait le potentiel et je veux bien la croire sur parole !
Patou
Patou

Messages : 1201
Date d'inscription : 28/02/2012
Localisation : Courchevel, Genève, Lyon, Paris, St-Tropez.

https://www.facebook.com/#!/patou.ferrari.3

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum